Assise de la réduction des déchets: bilan de la troisième journée

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Les présents au cours de ces trois journées: une belle diversité d’acteurs, issus de l’ensemble du territoire…et au-delà.

Le 3 octobre 2023, nous avons collectivement fait un rêve: plus aucun déchet en Ariège en 2029. A partir de ce rêve et grâce à des ateliers participatifs, nous en avons fait une liste de réalisations concrètes à mettre en œuvre dans les prochaines années. Cette journée fait suite aux deux premières, aux Bordes-sur-Arize et à Oust, dont vous trouverez les comptes-rendus en cliquant sur le bouton ci-dessous:

Cette journée, comme les deux premières du cycle, était co-organisée par les Ressourceries d’Ariège et le PETR Ariège. Elle a également bénéficié de l’appui, notamment pour les invitations, du Smectom, du Sictom, du PNR (merci à eux également pour l’appui cartographique!) et de l’AMR09.

Première partie de la journée: introduction

Antoine Bordallo, pour le Réseau des ressourceries d’Ariège, et Yvon Lassalle pour le PETR Ariège ont introduit la journée en soulignant les enjeux liés à la réduction des déchets et les perspectives de solutions telles qu’elles ont été concrétisées lors de la deuxième journée. Cette introduction a été suivie d’un brise-glace qui a permis aux plus de 50 participants de découvrir les autres et d’aborder les ateliers de manière détendue.

Deuxième partie: la reprise des conclusions

Tous les participants n’ont pas eu l’opportunité de suivre les deux premières réunions en juin et juillet dernier. Afin que chacun puisse aborder les ateliers avec un socle de connaissances communes, nous avons fait un exercice de « reprise des conclusions » , qui a ensuite permis de constituer les quatre groupes de travail de l’après-midi. Pour mémoire, les quatre axes issus des travaux précédents étaient les suivants:

  • Axe 1 : Prévenir la production des déchets
  • Axe 2 : Sensibiliser et informer les différents publics du territoire
  • Axe 3 : Soutenir et développer les filières de réemploi
  • Axe 4 : Associer les citoyens pour agir ensemble sur la prévention et la gestion des déchets

Ce premier travail individuel, le matin, a consisté pour chacun des participants à produire un écrit pour répondre à la question «Nous sommes en 2029, selon l’axe que vous avez choisi, dans un futur idéal, où en sommes nous ? ».

Troisième partie: les ateliers

Chaque atelier, ou table, était pilotée par un binôme d’animateurs. Quatre d’entre eux étaient salariés des ressourceries d’Ariège, les quatre autres étant issus de structures partenaires. Nous remercions donc ici Ivanne Martin, directrice du Sictom-Couserans, Julie Verrecchia, cheffe de projet « Economie circulaire » pour Envirobat-Occitanie, Sylvie Fligny, directrice d’Emmaüs-Vertex et Laël Delort, coordinateur administratif d’Ecorce, qui ont accepté cette mission d’animation. Les résultats sont disponibles dans le tableau ci-dessous: les onglets de gauche vous permettent de naviguer sur les quatre tables et le menu déroulant vous permet ensuite de « remonter le temps »… Bonne lecture!

  • Le système de consigne est généralisé
  • Tout le monde sait ce que coûtent les déchets et comment est utilisé le financement de la gestion des déchets
  • Il n’y plus de déchetteries, mais des zones de réemploi
  • Mobilité
  • L’alimentation est durable, locale et bio
  • Les achats d’occasion sont la norme
  • On répare les objets car les citoyens sont formés et les pièces détachées sont disponibles, standardisées en open-data.
  • On n’utilise plus de produits phytosanitaires nocifs pour l’homme et l’environnement
  • La matière organique est une ressource, elle n’est plus un déchet
  • Les connaissances en matière de déchets sont partagées
  • La participation à la gestion des déchets est partagée, y compris les tâches les plus pénibles
  • Les fabricants proposent des produits réparables, biosourcés, biodégradables, durables (lutte contre l’obsolescence programmée)
  • La sobriété est généralisée
  • L’économie est circulaire
  • Les médias sont indépendants
  • Le compostage est généralisé
  • Les toilettes sont sèches
  • Les connaissances et le matériel sont mutualisés
  • Le peu qui reste de déchet est trié de façon optimale
  • L’achat en vrac est généralisé
  • Le « fait maison » est généralisé
  • Produire des objets durables : développer la R&D
  • Utilisation de matières premières locales, réemploi
  • Prendre en compte l’empreinte carbone dans les marchés publics
  • Supprimer le plus possible d’emballages, si ce n’est pas possible mettre en place la Consigne
  • Mise en commun : bibliothèques, matériauthèques, plate-forme de réservation
  • Enjeu démocratique : prise en compte dans les programmes politiques, soutenir les initiatives citoyennes, sensibiliser les élus, associer les citoyens.
  • Analyser le cycle de vie d’un produit
  • Alimenter les bases de données libres (pièces, schémas…)
  • Partager les connaissance : commencer dans les collectifs citoyens, dans les écoles (diffusion)
  • Compostage chez soi ou via des composteurs partagés.
  • Mettre en valeur des actions locales exemplaires
  • Consommer responsable en refusant, en choisissant (consom’acteur)
  • Faire une campagne de communication choc (l’Odyssée de nos déchets)
  • Organiser une journée sur la prévention des déchets à l’échelle du département
  • Organiser une journée de la réparation dans les écoles (téléphone, vélo, cuisine)
  • Tous les habitants sont sensibilisés à la réduction des déchets
  • Les professionnels sont sensibilisés au cycle de vie de leurs produits
  • Il n’y a plus de biodéchets dans les Ordures Ménagères
  • Il y a des Espaces de gratuité sur tout le territoire
  • Les consigneries sont développées sur tout le territoire
  • Dans tous les établissements scolaires il y a un programme sur la réduction des déchets
  • Il n’y a plus de publicité
  • Il existe un réseau d’anim’acteurs spécialisés sur la question des déchets
  • Les ateliers de réparation sont généralisés
  • Les circuits courts sont généralisés
  • Les défis « Zéro-Déchet » existent dans tout le département
  • Un « Déchet-score » sur modèle du « Nutri-score » est affiché sur les produits
  • Une cartographie des solutions de réduction de déchets est accessible à tous
  •  Le foncier pour les projets de gratuiteries, ressourceries, consigneries, etc. est gratuit
  • La commande publique est exigeante en matière de réemploi
  • Un catalogue à destination des scolaires est édité. Un accord avec l’Education nationale est signé. Les éco-délégués sont formés et ont de la documentation à disposition
  • Une stratégie de développement des consigneries est en place
  • Un « réseau des solutions ariégeoises » est constitué, en vue d’établir un outil cartographique
  • Le lien est établi entre les différentes initiatives liées à la réduction des déchets
  • Un réseau de 10 anim’acteurs est constitué, avec une coordination
  • Des animations ont lieu à la FBTP, la CAPEB, la CMA, la CCI sur la réduction des déchets
  • Des visites régulières sont organisées pour Berbiac (site d’enfouissement), des centres de tri, Vertex, etc.
  • Des actions de détournement publicitaire sont réalisées
  • Des actions d’étiquetage sauvage sont réalisées (Déchet-Score), sur la base d’une grille d’analyse
  • Développer les composteries (modèles actuels + loi janvier 2024 qui fait obligation)
  • Commande publique : prioriser les matériaux bio-sourcés (via CAUE/Maison de l’Initiative)
  • Inventaire des lieux potentiels
  • Établir des squats
  • Prise de contact pour les visites de Centres (tri, enfouissement, etc.)
  • Publicité : contacter les associations anti-publicité (Casseurs de pub, Zéro-Waste, etc.)
  • Cartographie : recenser les exemples qui fonctionnent
  • Recruter un anim’acteur pour lancer le réseau
  • Diffuser/communiquer les résultats de ces Assises aux différents partenaires, réseaux, collectivités pour créer du lien
  • Rechercher des financements pour l’ensemble des actions 2024 et suivantes.
  • Tous les matériaux et textiles sont recyclables et réemployés
  • Nous sommes à 100 kg de déchet par an et par habitant
  • Il y a un maillage de gratuiteries et repair’cafés avec des filières pour chaque matière
  • Le réemploi est désirable pour tous, c’est devenu un mode de consommation
  • Il y a des garages associatifs partout
  • Maillage de la collecte et de la redistribution toutes filières confondues (Bâtiment, alimentation, énergie, fabrication, etc.)
  • Un modèle économique est trouvé pour les ressourceries et les plateformes du réemploi
  • Un nouveau modèle d’organisation du verre est trouvé localement – Baisse des prix sur les produits en verre
  • Les acteurs du BTP sont formés et proposent des solutions concrètes (y compris aux assureurs)
  • Plateforme numérique régionale pour partager les matières
  • Développement de tiers-lieux
  • Toutes les filières sont sur un modèle ESS
  •  TVA spécifique sur le réemploi
  • Aides à l’installation d’artisans de la filière réparation et de vente de réemploi
  • Mise à disposition de foncier
  • Mise en œuvre de modèles économiques
  • Intégration du réemploi dans les formations professionnelles (tous niveaux)
  • Réformer les éco-organismes
  • Mise en œuvre du guichet Réemploi régional dans le BTP
  • Développement d’un projet de tiers-lieu
  • Valorisation de 10 métiers de la réparation (CMA)
  • Consolider les modèles économiques existants
  • Faire collaborer le Smectom et le RRA
  • Former les professionnels du réemploi au BTP (Envirobat-Occitanie)
  • Amorcer la refonte des éco-organismes
  • CMA : objectif de montage d’un projet conventionné avec un territoire – Faire le point avec les collectivités
  • Mobiliser la CRESS
  • Poursuite du projet R-OCCI (Envirobat-Occitanie) et préfiguration d’un guichet réemploi régional pour l’Occitanie
  • Réunir tous les acteurs pour discuter du financement des aides à l’installation : définition des projets précis à développer, détection des locaux disponibles (même temporairement) et des friches industrielles exploitables (voir modèle du Danemark). Mettre en commun 4 projets individuels pour y travailler de manière collaborative.
  • Étudier les modèles économiques et multiplier les expérimentations
  • La TGAP devient une aide pour le réseau du réemploi : rédiger un plaidoyer collectif (Collectivités/RRA), alerter la presse et contacter le préfet
  • Diffuser les connaissances autour de la réduction des déchets dans les différents réseaux
  • Porter à la connaissance des collectivités les besoins en terme de réemploi
  • Poursuivre les échanges avec l’embauche d’un charge de mission pour le soutien et le développement du réemploi : faire une fiche de poste.
  • Collectivisation, mutualisation, création en commun
  • Echelle ultra-locale (une rue, une commune) : favoriser les petits réparateurs
  • Créer des banques locales
  • Associations de citoyens pour gérer les structures de collectivisation
  • Créer du lien (tiers lieux, cantines solidaires…)
  • Ateliers participatifs récurrents
  • Listes citoyennes
  • Auto-organisation, autonomie, auto-formation
  • Solidarité, intergénérationnel, entraide, bénévolat
  • Coopération, sensibilisation avec et pour le jeune public
  • Mobilité partagée
  • Services d’Echanges Locaux adaptés
  • Valorisation des biens communs, des individus
  • Des « lieux-ressources » centralisent les compétences, les ressources
  • Il y a des territoires-pilotes pour mettre en valeur, montrer l’exemple
  • Il y a des personnes référentes (emplois) pour une matériauthèque et le prêt d’outils
  • On décline des événements ponctuels dans des structures de proximité
  • On a des fonds pour acheter des outils, des matériaux
  • Il y a de la formation, une logistique approuvée
  • SEL : communauté établie, mode de gouvernance défini
  • Une charte est produite
  • Une communauté d’utilisateurs est animée
  • Impliquer des personnes éloignées du sujet
  • Festival 300 % récup’ aux Bordes-sur-Arize – Invitation de la Tosmatine pour présenter son fonctionnement
  • Réunions publiques
  • Coordination, pilotage pour établir des volets opérationnels en concertation avec les citoyens, entre autres.
  • Modules de communication à afficher dans les lieux publics
  • Appel à candidatures pour accompagner des territoires
  • Envoyer un courrier explicatif pour expliquer notre démarche, faire du porte-à-porte
  • Identifier des relais de communication
  • Avoir des lieux d’affichage fixes
  • Commencer à réfléchir à une Charte pour les lieux-ressources

Le Questionnaire citoyen sur les déchets

Les ressourceries d’Ariège ont diffusé durant l’été 2023 un questionnaire expérimental autour de la question des déchets. Il a été relayé par les ressourceries, le Smectom, le Sictom, le PETR, le PNR et l’AMR09. Ses conclusions sont à prendre avec beaucoup de précautions, l’échantillon de répondants n’étant pas représentatif de l’ensemble des habitants de l’Ariège. Il donne cependant des idées pour la mise en place d’un questionnaire plus fiable à l’avenir…

Quelques productions individuelles: le rêve de 2029